“Archi – sculpture” ou sculpture “épidermique”, c’est ainsi que Jacques Warminski qualifie cette oeuvre monumentale, réalisée en cinq années dans une épaisseur de terrain de huit à dix mètres au fond du village troglodytique de l’Orbière.
« Née de l’aboutissement d’une réflexion sur la forme et sa compréhension par le spectateur, cette sculpture hors norme a de quoi surprendre et laisser pantois. »1
“Archi-sculpture” non seulement du fait de ses dimensions mais surtout parce que l’intention première de l’artiste est de vous mettre le corps à l’épreuve des formes. Ce n’est pas un simple objet à regarder mais une succession d’espaces à découvrir en laissant les formes se jouer de votre équilibre, de vos sensations tactiles, auditives, thermiques, optiques, olfactives. Il donne un mouvement hélicoïdal à son archi-sculpture tout en établissant une relation élastique entre un espace souterrain creusé et un espace aérien modelé qui, disait-il, « sont en écho de formes ». Dans la partie souterraine, il nous fait vivre l’expérience unique d’entrer dans la matière même de la sculpture qui prend forme par sa vacuité…
Propos de JW, rapportés dans le Magazine de La Pierre de mars 1992, relatifs au mode d’appréhension de l’œuvre :
“ Toute personne abordant cette réalisation plastique se déplace dans les formes, sur les formes, au-dessus des formes. Ainsi le corps est très sollicité dans ses déplacements, à cause du paysage sculptural : j’oserais dire, autant par les pieds que par l’œil ”.
“ C’est par la démarche et l’observation que l’individu franchit le sas de ces climats plastiques, le passage du monde couvert au monde découvert. C’est aussi délicat de passer d’un monde enveloppé à un monde développé, d’un monde du silence à un monde à tout vent. A l’intérieur on crée des trous d’air… A l’extérieur, dans le volume d’air, les pleins de la matière prennent la place de l’air. C’est le rythme de l’expiration… et de l’inspiration…”
Jacques Warminski
Propos de JW, rapportés dans le Magazine de La Pierre de mars 1992, relatifs au mode d’appréhension de l’œuvre :
“ Toute personne abordant cette réalisation plastique se déplace dans les formes, sur les formes, au-dessus des formes. Ainsi le corps est très sollicité dans ses déplacements, à cause du paysage sculptural : j’oserais dire, autant par les pieds que par l’œil ”.
“ C’est par la démarche et l’observation que l’individu franchit le sas de ces climats plastiques, le passage du monde couvert au monde découvert. C’est aussi délicat de passer d’un monde enveloppé à un monde développé, d’un monde du silence à un monde à tout vent. A l’intérieur on crée des trous d’air… A l’extérieur, dans le volume d’air, les pleins de la matière prennent la place de l’air. C’est le rythme de l’expiration… et de l’inspiration…”
Jacques Warminski
Jacques a su faire partager sa passion pour cette entreprise colossale à de nombreux compagnons de route qui ont participé à sa réalisation pendant quelques jours ou… plusieurs années, exécutant les projets de l’artiste. Cela ne représente de 1988 à 1993, pas moins de 1000 tonnes de tuffeau extraites et 3000 tonnes de béton coulées avec un matériel le plus souvent rudimentaire.
En 1994, Warminski s’attaque à l’extension d’un troglodyte du village qu’il nomme “Délices Terrestres”, destiné à devenir un lieu convivial de réunion et de restauration, dont le mobilier est entièrement taillé dans la masse de tuffeau.
C’est enfin avec l’intention de faire de cette oeuvre un écrin à la création que Warminski entend “faire tourner” l’Hélice, désireux qu’elle soit un lieu d’accueil et d’inspiration pour des artistes de toutes formes d’expression.
A l’instar de l’arrêt sur image d’un dessin animé, l’Hélice peut être vue comme la configuration possible d’un instant donné dans l’envol d’une “sculpture animée”. L’illusion du mouvement est créée par une multitude d’effets plastiques : dynamisme de la spirale, grouillement et ondulation des formes, déséquilibre et apesanteur des volumes, déformation et disproportion des personnages. Enfin la duplication des formes concaves du sous-sol en formes convexes à ciel ouvert, invisibles simultanément, suggère aussi leur déplacement, comme expulsées de leur matrice minérale.
Tout un jeu de contrastes contribue également à dynamiser l’espace : droites et courbes, figuratif et abstrait, concave et convexe, ombre et lumière,…
Jacques Warminski fait cohabiter deux matériaux : la pierre naturellement tendre de tuffeau, et le béton armé impénétrable. Il donne au béton une dimension esthétique plus physique et sensuelle.
Confronter béton et tuffeau est une invitation au voyage qui nous transporte du XXI ème siècle au Crétacé.
Né le 18 mars 1946 à Angers (France) de parents d’origine polonaise, Jacques Warminski suit une formation de dessinateur du bâtiment de 1963 à 1966 à l’Ecole des Beaux Arts d’Angers. En 1967, il entre à l’Ecole Boulle à Paris en architecture d’intérieur.
Intrigué dès son enfance par le monde des troglodytes du Saumurois, son parcours d’étudiant est entrecoupé de voyages de recherches sur l’habitat souterrain en bassin méditerranéen, Grèce, Yougoslavie, Turquie, Espagne.
De retour en Maine et Loire, Warminski se rue au travail, en accumulant expos photos, peinture, installations… intervenant de Fontevraud à Angoulème, de Royan à Chinon, tout en investissant progressivement dès les années 1980 les espaces du village troglo de l’Orbière en mûrissant ce qui sera son oeuvre majeure : l’Hélice Terrestre.
Artiste plasticien, il s’affranchit des conceptions classiques en explorant les arts visuels dans diverses directions comme le dessin, le graphisme, la photo ou la sculpture. Ses créations prennent souvent une dimension architecturale sous la forme d’installations dans lesquelles le public est invité à se déplacer.
Dès 1976, Jacques Warminski réalise donc de nombreux espaces d’art plastique éphémères qui offrent des expériences sensorielles inédites et associent des matériaux inattendus, aussi bien naturels que contemporains (tissu, bolduc, voiture, portes et fenêtres, gazon, béton, argile, tuffeau, sable, bois…).
A plusieurs reprises, ses installations rendent directement hommage à l’œuvre de François Rabelais, ou nous en suggèrent la filiation, comme en juge Alain Mariez dans son article « Warminski, l’ogre cosmo-tellurien ». Parlant de l’Hélice Terrestre, il « ne peut s’empêcher de penser que Rabelais (…) fut le malin génie qui inspira l’artiste : la galerie souterraine de Warminski ressemble en effet fort à ces trois boyaux du cul par où Gargantua transita avant de sortir par l’oreille gauche de Gargamelle. » 2
Ce personnage impressionnant, rabelaisien dans sa vie quotidienne et acharné au travail, savait également faire partager sa passion. « Pédagogue avec les petits comme avec les grands, il possédait l’intelligence du coeur. » 3
« Jacques Warminski est mort d’un arrêt cardiaque le 4 novembre 1996 dans ses grosses chaussettes de laine, dans son épais pull-over sans âge, et dans son Hélice Terrestre ».4
1976 « Dans l’épaisseur », Espace à Angers
1977 « Ex-position” à la Sorbonne (Concours Fénéon)
1978 « Ecoute d’une photographie – Luciano Berio »
1979 Collines ventrues et peaux labourées : « Paysages et visages de la terre ligérienne« . Expo photo Centre Culturel de l’Ouest
1981 « Au-dessus des racines poussent des souterrains » Espace à l’Orbière (Ministère de la Jeunesse et des Sports)
1981 « Empreinte du pied de Gargantua » à Chinon « Vienne – Survienne« .
1985 Composition, décomposition, ça murit, ça s’embellit, ça vieillit : « Espace ondulé« . Espace à l’Orbière (FIAC et Ministère de la Culture)
1986 Conception d’un pot pour enfant « tournant sur son socle »
1987 Des harpes éoliennes de câbles plastiques tendus in situ et vibrant au moindre vent : « Trans-portes et charnières élastiques« Espace à l’Orbière
1987-88 « GART gazon aérien, rail de plus en plus de terrain » Musée des Beaux Arts d’Angers
1988-93 L’Hélice Terrestre » Espace à l’Orbière
1994 “Les Délices terrestres” à l’Orbière
1995 “Lie sur lit de Loire”, bord de Loire à Cunault
Tél : +33.2.41.57.95.92
Mail : contact@heliceterrestre.com
Propriétaire du site :
Association Artrodytespace,
6 l’Orbière, Saint Georges des Sept Voies, 49350 Gennes Val de Loire
Conception :
Conception graphique et web-design par Etienne Cerneau inspiré du travail de Jacques Warminski
Hébergeur :
O2 Switch
Siret : 510 909 807 00024
RCS Clermont Ferrand
SARL au capital de 100 000€
Opérateur Télécom déclaré ARCEP
09/2989 – AS50474
o2switch est une société du groupe Zohey
SAS au capital de 8 000 000€
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